
Si effectivement ça tient la route, un hybride avec
un moteur thermique pantone+biocarburants ou pantone+hydrogène
+ un moteur électrique à supercondensateurs au lieu des batteries ça pourrait donner quelque chose de pas mal...
le supercondensateur, j'ai pas encore cherché vraiment d'infos dessus, mais ça parait être la batterie du futur pour les hybrides : on stocke l'énergie pour une durée plus courte, mais la charge et la décharge sont plus rapides (y'a pas besoin d'envoyer un courant régulé pour charger un condo, il mange n'importe quoi), c'est plus léger, les produits utilisés sont moins polluants, et ça s'use moins.
je suis d'accord avec GM, la puissance des moteurs électriques n'est pas le problème, on sait faire des moteurs hyper puissants en électrique : regarde les TGV

les tout derniers TGV utilisent des moteurs asynchrones avec un pilotage par hacheur MLI alternatif (crée du courant alternatif de fréquence choisie par l'utilisateur), ça a des performances impressionnantes en terme de couple à tous les régimes.
regarde ici : http://pagesperso-orange.fr/florent.bri ... Duplex.htm
la partie "Moteur de traction"
chaque moteur fait 1 120 kW (environ 1600 ch) pour 1 460 kg, plutôt pas mal non ? Un moteur thermique de cette puissance est beaucoup plus lourd...
si on arrive à faire des très grosses batteries non polluantes à charge rapide et pas trop lourdes, on pourra équiper n'importe quel véhicule en électrique

... le souci ça sera alors de réussir à produire assez d'électricité pour charger toutes ces batteries, faudra construire un paquet de centrales et d'éoliennes

Sinon pour le débat sur les biocarburants : le problème des biocarburants de 1ère génération (bioéthanol E85, biodiesel), c'est qu'ils utilisent la partie "mangeable" de la plante, donc c'est ça de moins à manger, c'est ça qui a mis le bazar sur le marché des céréales. Les biocarburants de 2ème génération utiliseront les parties que d'habitude on jette (déchets de scierie, de papèterie, tige des céréales, etc.), et n'entreront plus en concurrence avec la culture d'alimentation, donc éthiquement c'est beaucoup mieux. La France, dans sa grande bêtise éternelle, a investi dans la 1ère génération parce que ça marchait déjà, au lieu de tout miser sur la recherche pour la 2ème génération, qui est déjà à peu près au point


Je suis plutôt opposé à l'E85 et compagnie, par contre je pense que la 2ème génération sera très intéressante, aussi bien au point de vue pollution que économie de pétrole.
Y'a aussi un autre truc qui pousse les gouvernements à utiliser des biocarburants plutôt que le pétrole : l'indépendance énergétique. Cette fois, c'est pas écologique ni économique, c'est géostratégique. Actuellement, la France, comme beaucoup d'autres, achète du pétrole et de l'uranium parce qu'elle ne peut pas en produire, ou pas assez. Le but d'un pays, c'est de réussir à produire lui-même ses propres carburants, parce que sans carburant, le pays tout entier est paralysé, donc c'est gênant d'être dépendant des autres pour les carburants... Les biocarburants peuvent être produits à peu près partout, donc pour un pays ça permet de produire du carburant à l'intérieur de son territoire, en cas de conflit il est sûr de pouvoir faire tourner les engins militaires et le transport des matériels.
Encore un truc, écologique cette fois : le pétrole demande de l'énergie pour être extrait, pollue à transporter (pétroliers, camions et compagnie), demande beaucoup d'énergie pour être raffiné, et au final le rendement du moteur n'est que de 30%. Autrement dit, c'est un gâchis monstre d'énergie, avec la pollution qui va avec. Un biocarburant est produit sur place, demande peu d'énergie pour être récolté, de nouveaux moyens de transformation consommant peu d'eau et d'énergie seront bientôt au point, et leur combustion dégage à peu près la même chose que du pétrole, mais en produisant un peu plus d'énergie si le moteur est conçu pour.
Par contre, au cours de son développement, certains disent que la plante aura converti autant de CO2 par photosynthèse qu'elle n'en émettra dans l'atmosphère en brûlant, donc c'est comme si la combustion n'émettait pas de CO2. C'est pas forcément complètement vrai, mais ça joue aussi en faveur des biocarburants.